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Indemnisation des préjudices corporels liés à un syndrome de loges
L’apparition du syndrome de loges après chirurgie
En raison d’un cancer de la prostate, notre client a été pris en charge par un CHU, sous anesthésie générale, pour une « prostatectomie radicale coelioscopique robot-assistée, sans curage associé. »
La durée de l’opération a été anormalement longue. Alors que l’équipe médicale prévoyait un temps opératoire de 3H, l’opération a duré en réalité… 8H.
Au réveil, notre client a été saisi de douleurs extrêmement violentes au niveau des mollets.
C’est une prise de pressions qui a permis de retenir un diagnostic de « Syndrome de Loges ».
Dans ce contexte, notre client a dû être réopéré en urgence sous anesthésie générale pour « une aponévrotomie de décharge des quatre loges de la jambe. »
Cette opération consiste à entailler très largement les mollets pour faire « respirer » les muscles avant de refermer l’incision plusieurs jours plus tard laissant une large cicatrice de 15 cm de long et des séquelles physique et psychologique importantes.
Les manquements du CHU reconnus par l’expert judiciaire
A la suite de l’expertise judiciaire que nous avons engagée, l’expert a reconnu plusieurs manquements imputables au CHU.
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Une durée anormalement longue pour cette chirurgie :
L’expert explique que le patient ne devait pas rester plus de 4 heures sur la table d’opération. Or, la procédure ayant duré deux fois plus longtemps, délai anormal, l’apparition du syndrome de loges était devenue inéluctable.
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Un manque d’expérience du jeune chirurgien :
L’expert retient également une faute du CHU en ce qu’il a laissé un jeune chirurgien opérer seul alors que celui-ci avait réalisé très peu d’opération robot-assistée et alors que la courbe d’apprentissage sur cette technique est très longue.
Le manque d’expérience est à l’origine de la durée anormalement longue de l’opération, ce qui caractérise une faute de service du CHU qui n’a pas mis les moyens humains appropriés pour éviter la survenue du dommage.
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Un retard de diagnostic du syndrome de loges :
Le diagnostic doit être posé au plus vite pour limiter les séquelles. La prise en charge d’un syndrome de loges est une urgence absolue compte tenu du risque d’amputation. Or, notre client a dû attendre 48H avant que le diagnostic soit posé ce qui a également été reconnu comme fautif par l’expert.
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Manquement au devoir d’information :
En cours d’expertise, le chirurgien a reconnu ne pas avoir informé spécifiquement le patient du risque de syndrome de loges. En outre, les fiches information de l’AFU qui avaient été remise au patient ne faisaient pas non plus référence à ce risque. L’expert retient donc un défaut d’information du patient.
Les préjudices dont l’indemnisation est sollicitée :
Sur la base du rapport d’expertise, nous avons engagé une procédure devant le Tribunal Administratif pour que les manquements du CHU soient reconnus et les préjudices indemnisés.
En effet, le patient souffre désormais de douleurs permanentes au mollet limitant le périmètre de marche, et présente en outre des cicatrices disgracieuses.
Vous avez été victime d'un syndrome de loges ?
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David LIZANO, avocat au Barreau de Nantes
Je défends les victimes de dommages corporels et leurs proches, aidants familiaux ou autres, dans les actions indemnitaires contre les tiers responsables et leur assureur : je représente les victimes en situation de handicap pour obtenir l'indemnisation de tous les préjudices subis.
J'interviens principalement dans les Pays-de-la-Loire, en Bretagne mais aussi dans toute la France et dans les DOM.
Des compétences reconnues en dommage corporel :
Je suis titulaire du DIU « Réparation Juridique du Dommage Corporel » délivré par les facultés de médecine de Nantes et Angers. Dans ce cadre, j'ai publié un mémoire sur les Préjudices professionnels des jeunes victimes dans la revue Médecine et Droit.
En octobre 2022, j'ai obtenu la 1ère place du DU « Contentieux Médical » délivré par l'Université Paris Cité consacrant les compétences de mon cabinet pour la maîtrise des procédures liées aux accidents médicaux.
J'enseigne également le Droit du dommage corporel aux étudiants du Master 2 Droit des Assurances de l'Université du Mans.
J'ai effectué mes études à l'Université de Bretagne Sud à Vannes (Licence en Droit) puis à la Faculté de Droit de Nantes (Master), avant d'intégrer l'Ecole des Avocats du Grand Ouest où j'ai obtenu le Certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA).
J'ai prêté serment en tant qu'avocat le 5 décembre 2014 à la Cour d'Appel de Rennes.
Mes domaines d'intervention :
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Victimes d'accidents de la circulation et d'accidents trajet-travail (Loi Badinter, garantie conducteur, motard, cycliste, piéton, passager, etc.) ;
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Victimes d'erreurs médicales ou d'infections nosocomiales (Responsabilité d'un hôpital, du CHU, d'une Clinique privée, d'un médecin libéral) ;
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Victimes d'aléas thérapeutiques / d'accidents non fautifs (procédure devant la CCI, indemnisation par l'ONIAM) ;
- Victimes d'agressions (violences volontaires ou blessures involontaires, etc.) ;
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Victimes d'accidents de la vie privée (sport, travaux, responsabilité civile des parents, responsabilité du propriétaire d'un animal, etc.) ;
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Victimes d'accidents du travail (faute inexcusable de l'employeur).
Mon rôle en tant qu'avocat en dommage corporel :
Préparation et accompagnement à l'expertise médicale, demande de contre-expertise, chiffrage et négociations des indemnités, gestion des procédures amiables et des procédures judiciaires devant les tribunaux compétents.
L'avocat en dommage corporel manie les différents outils médico-légaux pour éviter les pièges de la procédure (prescription, minimisation des préjudices, etc.).
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